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Cahier pédagogique "Versailles"

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Versailles

Inscription dans les programmes

Ecole primaire et collège : 
 
Cycle 3 - cycle de consolidation (CM1, CM2 et 6ème) 
Classe de CM1 
 
Thème 1 : Découvrir le(s) lieu(x) où j'habite 
Identifier les caractéristiques de mon(mes) lieu(x) de vie. 
Localiser mon (mes) lieu(x) de vie et le(s) situer à différentes échelles. 
 
Thème 2 : Se loger, travailler, se cultiver, avoir des loisirs en France 
Dans des espaces urbains. 
Dans un espace touristique. 
 
Classe de CM2 
 
Thème 1 : Se déplacer  Se déplacer au quotidien en France. 
Thème 3 : Mieux habiter  Favoriser la place de la «nature» en ville. 
 
Classe de sixième 
 
Thème 1 : Habiter une métropole. 

Classe de quatrième

Thème 1 L'urbanisation du monde

Classe de troisième

Thème 1 Dynamiques territoriales de la France contemporaine
Thème 2 Pourquoi et comment aménager le territoire?

Première

Thème 1 La métropilisation et ses effets

Classes préparatoires au CAP
Second thème : Aires urbaines, acteurs, enjeux

 

Les ressources disponibles

 

 

Vous disposez d'une carte de 1979, de photographies de 1965 et de 1989 ainsi que les zones touchées par les crues de 1910 !

Etudier le Grand Paris avec édugéo

 

   

Edugéo propose des ressources inédites et très précieuses pour faire comprendre les enjeux du projet « Grand Paris » lancé en 2008.
Nous vous conseillons d'utiliser plusieurs zones pédagogiques pour étudier les transformations de l'espace métropolitain parisien.
De nombreuses études de cas à grande échelle sont ainsi possibles. Quelques propositions sont présentées dans les différents cahiers pédagogiques des zones concernées.
Le choix des données numérisées permet une certaine cohérence chronologique afin d'éviter les ruptures diachroniques.
Les captures d'écran présentées témoignent ainsi d'une intéressante continuité.

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ZONE DE CREIL 
orthophotographie de 1975 
cartes anciennes de 1979


ZONE DE ROISSY
orthophotographie de 1987 
carte ancienne de 1978 


ZONE DE PARIS
orthophotographie de 1979

cartes anciennes de 1987ZONE DE VERSAILLES 
orthophotographie de 1965 et 1979
cartes anciennes de 1989 

ZONE DE MARNE LA VALLÉE 
orthophotographie de 1987
cartes anciennes de 1978
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Une ville dans son environnement régional

Versailles, la première des villes nouvelles ?

Versailles est une ville artificielle, créée par la volonté du roi Louis XIV. Elle fut le siège du pouvoir politique français pendant un siècle de 1682 à 1789. On oublie souvent que Versailles fut au XVIIIe siècle une ville très moderne, qui servit de modèle pour la construction de la ville de Washington.

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CARTE DE CASSINI 

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 CARTE DE 1900

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CARTE ACTUELLLE  


Dans les années cinquante, lorsque le général De Gaulle confia à Paul Delouvrier le soin d'urbaniser la région parisienne pour face à une croissance démographique importante, ce dernier reprit l'idée de créer des villes ex nihilo. Cergy-Pontoise (1969), Évry (1969), Saint-Quentin-en-yvelines (1970), Marne-la-Vallée (1972) et Sénart (1973) sont bien les héritières de Versailles, fruits de la mainmise de l'état en matière d'urbanisme dans le cadre d'une Opération d'intérêt National.

Edugéo permet d'étudier la morphologie urbaine de la ville ainsi que les transformations les plus récentes : la commune est désormais englobée dans la grande agglomération parisienne.  

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PHOTOGRAPHIE AÉRIENNE 

Le Château de Versailles et le parc de Versailles, sites classés dans la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, sont au cœur d'un secteur sauvegardé : un espace muséifié

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CARTE ACTUELLE

Le site s'inscrit ainsi dans la longue liste des monuments prestigieux de la capitale française, visités par près de 6 millions de visiteurs en 2010. Le cinéma, la publicité prennent souvent le château comme décor. 

 

La Défense : un central business district à la française?

 

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PHOTOGRAPHIE AERIENNE DE 1949

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PHOTOGRAPHIE AERIENNE DE 1965

La Défense est le plus grand centre d'affaires européen par l'étendue de son parc de bureaux. L'aménagement du quartier de la Défense a été confié par l'État en 1958 à l'Etablissement Public pour l'Aménagement de la région de la Défense (EPO. Les premiers immeubles, dont la tour Esso et la tour Nobel, sont construits et viennent remplacer petit à petit les usines (liées à la mécanique et à l'automobile), les bidonvilles voisins et quelques fermes. Le Centre des Nouvelles Industries et Technologies (CNIT) édugéo dessiné par les architectes Robert Camelot, Jean de Mailly et Bernard Zehrfuss, prévu dès 1956, avant l'EPAD, est inauguré en 1958 par le général de Gaulle à l'occasion de l'exposition Les Floralies. Les tours obéissant à ce premier plan, dites de première génération, sont toutes d'un gabarit identique : une base de 42 mètres sur 24, limitées à une hauteur de 100 mètres et d'une surface de 30 000 rn2. En 1966, la tour Nobel (architecte Jean de Mailly) est la première tour à se dresser à La Défense.  

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PHOTOGRAPGHIE AERIENNE HAUTE RESOLUTION

Au début des années 1970, les tours de deuxième génération font leur apparition pour répondre à une forte demande. Le plan de 1964 est modifié pour augmenter la surface des immeubles. Des tours de 10 000 voient le jour comme la tour fiat (aujourd'hui Areva), culminant à 184rn avec ses 44 étages. La construction de la Grande Arche, lancée par le président Mitterrand dans les années 80, introduit une nouvelle dynamique : désormais relié par la ligne 1 du métro (1992), le quartier devient une extension du Paris intra-muros. édugéo Dans le cadre du projet du Grand Paris, l'EPAD est devenu en 2010 1' Établissement public d'aménagement de la Défense Seine Arche (EPADESA,) afin de mettre en œuvre un projet cohérent de la Seine à la Seine. Le paysage de la Défense contraste avec le paysage parisien traditionnel : c'est la seule concentration d'immeubles de grande hauteur de la capitale. Edugeo offre une photo à haute résolution d'une finesse remarquable.

Une ville dans son environnement régional Nanterre : des bidonvilles aux grands ensembles.

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PHOTOGRAPHIE AÉRIENNE DE 1965

Les bidonvilles de Nanterre (situés à l'emplacement actuel de la préfecture des Hauts- de-Seine) et de Noisy-le&and furent les plus notoires en périphérie de Paris. Il faut attendre le milieu des années 1970 pour que la politique de résorption des bidonvilles, impulsée par le premier ministre Jacques Chaban-Delmas, porte totalement ses fruits et que ces bidonvilles disparaissent avec le relogement des familles qui y vivaient. L'abbé Pierre fut le plus célèbre de ceux qui ont porté assistance aux habitants des bidonvilles, surtout pendant l'hiver 1954. Cette photographie aérienne de 1965 est un précieux témoignage : elle permet de visualiser ces bidonvilles de Nanterre qui côtoient les premiers grands ensembles.  

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CARTE DE 1964

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CARTE DE 1979

En 1966, une enquête nationale officielle donne les résultats suivants : Paris et sa banlieue, avec 119 bidonvilles, regroupe environ 4100 familles et 47000 personnes. Huit communes hébergent à elles seules les deux tiers de la population des bidonvilles : Champigny-sur-Marne, Nanterre, Saint-Denis, La Courneuve, Gennevilliers, Massy. L'enquête montre que les bidonvilles rassemblent majoritairement, mais non exclusivement, des habitants de nationalité étrangère : 420/0 de Maghrébins, de Portugais, 6% d'Espagnols et de Français, parmi lesquels beaucoup habitent ITIot de Noisy-le-grand (composé à 800/0 de Français). Ce n'est qu'en 1970 que le gouvernement se décide à prendre des mesures concrètes. jacques Chaban Delmas, après une visite du bidonville d'Aubervilliers, déclare : "J'ai pu constater des conditions d'existence insupportables et pourtant elles sont supportées par ceux qui les subissent J'ai vu un bidonville le long d'un canal„. Il y avait là édugéo des centaines de familles : les hommes étaient au travail, il restait les femmes avec une multitude d'enfants Il y avait longtemps que je n'avais pas vu un pareil spectacle". La comparaison entre la carte de 1964 et celle de 1979 permet de suivre la progressive transformation du quartier.

 Source : Yvan Gastaut, « Les bidonvilles, lieux d'exclusion et de marginalité en France durant les Trente Glorieuses »  

Une ville dans son environnement régional Le cluster de Saclay : un territoire de l'innovation

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CARTE DE 1979

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CARTE ACTUELLE

Depuis les années 1950, le plateau de Saclay est devenu une technopole importante dans le paysage de la recherche française. Le CEA de Saclay est un centre de recherche et d'innovations de premier plan au niveau européen. Il emploie plus de 6000 personnes dans des domaines tels que l'énergie nucléaire, les sciences du vivant, les sciences de la matière, le climat et l'environnement, la recherche technologique et l'enseignement. Le projet du Grand Paris décidé en 2008 destine le plateau de Saclay à devenir un pôle d'excellence de rang mondial, un cluster, la vitrine du savoir- faire français en termes de recherche et développement. Un élément essentiel de la compétitivité de l'Ile-de-France dans un contexte mondialisé. édugéo Ce projet est une Opération d'intérêt National (OIN) qui recouvre une vingtaine de communes et se structure autour de deux grands territoires de projet : le Triangle Sud : triangle Saclay bourg, Soleil, Polytechnique, auquel sont adjoints les établissements scientifiques de Jouy-en-Josas. la zone de Satory - La Minière. Pour atteindre cette ambition, un Etablissement Public de Paris Saclay est chargé de piloter l'opération sur le long terme. Son périmètre d'action concerne 40 communes sur 7700 ha classés en OIN. A l'échelle du Grand Paris, une comparaison est possible avec l'aménagement de la Plaine-St-Denis et de la Défense : quel est le rôle de l'Etat dans ces grands projets d'aménagement ?  

Les sociétés face aux risques naturels

La crue de 1910

En janvier 1910, la Seine a connu la crue la plus importante de son histoire, provoquant d'importantes inondations dans toute sa vallée et à Paris. Ses affluents et confluents ont connu également des débordements, touchant des villes de banlieue comme Gennevilliers, Villeneuve-la-Garenne, Saint-Denis II est intéressant de voir ce qu'il en serait aujourd'hui, alors que l'ouest parisien a connu après guerre une urbanisation exponentielle.  

La superposition de la couche des plus hautes crues montre l'étendue de l'inondation de 1910. On observe cependant que même si les rives de la Seine ont largement souffert de l'inondation, l'essentiel des zones alors inondées dans la boucle étaient des terres agricoles.  La photo aérienne montre que si une nouvelle crue devait survenir, la situation serait beaucoup plus délicate à gérer qu'en 1910, malgré les précautions prises (construction de lacs réservoirs).  

 

Ainsi, une étude de l'urbanisation au XIXe s. (carte de l'état-major) centrée sur les communes de Nanterre, Chatou et Rueil met en évidence des limites de bâti quasiment alignées sur celles de la crue centenale. La mémoire du risque est donc un facteur de limitation de la vulnérabilité.

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La comparaison avec la carte actuelle permet de constater la progression de l'urbanisation : malgré l'invariabilité de l'aléa, le risque a fortement aurgmenté. Dans les Hauts-de-Seine, 30 % des espaces inondables sont désormais dédiés à l'habitat, exposant plus de 13 % de la population de ce département.

La superposition avec la couche « bâti » amène par ailleurs à questionner la durée et l'étendue du risque : la présence d'activités industrielles fait en effet craindre le dépôt de polluants sur des terres agricoles en aval lors de la décrue.

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Enfin, on peut étudier le mouvement de mutation du tissu urbain sur l'espace inondable en confrontant la cartographie historique au bâti actuel. On remarque en bien des endroits une « résidentialisation » du territoire (construction de logements sur d'anciens espaces industriels : fonderie, usines, etc.). Le risque lié à l'aléa inondation est peu pris en compte dans les opérations de renouvellement urbain en Île-de-France : des nombreuses ZAC, projets de nouveaux quartiers urbains sont ainsi localisés en zone inondable.

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Un changement d'échelle permet de comprendre cet état de fait : la localisation des activités industrielles, sur les rives de la Seine, font de celles-ci des espaces privilégiés de nombreuses opérations de renouvellement urbain.

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Inscription dans les programmes

Classes de secondes
Thème 1 Sociétés et environnements : des équilibres fragiles

 

Montigny-le-Bretonneux : la naissance d'une ville nouvelle.

 

Née d'une crise de la croissance urbaine de l'agglomération parisienne au milieu des années 1960, la politique des villes nouvelles a pour cadre des opérations d'intérêt national et, au niveau local, la maîtrise d'ouvrage par des établissements publics d'aménagement et syndicats d'agglomération nouvelle. Dans l'ouest parisien, cette volonté s'incarne dans l'établissement public d’aménagement de Saint-Quentin-en-Yvelines, regroupant 11 communes à partir de 1970.

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L'orthophotographie de 1965, qui précède donc la création de l'EPA de cinq années, permet de saisir les avantages de ce territoire : importance du foncier disponible, proximité avec un réseau routier et ferré en liaison directe avec la capitale. Ainsi, la commune de Montigny-le-Bretonneux, avec ses 768 habitants au recensement de 1968, fait presque figure de « page blanche » pour les urbanistes.

Entre 1970 et le début des années 2000, la population de Montigny-le-Bretonneux est multipliée par plus de trente (un pic est atteint en 1999, avec plus de 35 000 habitants). La maîtrise d'une telle croissance pose question. La carte de 1979 est un témoignage d'une ville nouvelle en construction : on y remarque la préservation des espaces boisés, la construction d'un réseau des rues qui précède le bâti résidentiel, et l'implantation parallèle de services aux habitants (écoles, terrains de sport).

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La carte actuelle nous montre l'aboutissement du projet : l'EPA et le syndicat d'agglomération nouvelle ont été dissouts au début des années 2000 (le projet d'aménagement étant considéré comme achevé). Au-delà de la progression spectaculaire de l'urbanisation, on remarque l'importance des plans d'eau (qui n'existaient pas dans les années 1960) et la forte emprise des infrastructures routières. Les bassins n'ont pas qu'une fonction paysagère : il s'agit avant tout de répondre au problème de gestion des eaux de pluie causé par l'imperméabilisation des sols. Il peut être intéressant de comparer ce projet d'aménagement urbain des années 1970 à ceux menés dans les années 2010, où le paradigme de développement durable s'est imposé.

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La Plaine Saint-Denis 


Un territoire industriel à proximité de la capitale

Les transformations actuelles de la Plaine Saint-Denis doivent être lues à la lumière de l'influence que la capitale a exercée sur ce territoire. L'espace que l'on dénomme « Plaine Saint- Denis » est situé au nord de Paris. La carte 1900 montre un territoire déjà fortement marqué par l'emprise de la grande industrie. Les discontinuités dans le bâti constituent des opportunités foncières pour l'extension de la grande industrie. La carte laisse apparaître également l'émergence de lignes de fractures dans le paysage. Alors que les industries parisiennes impulsent ce développement, les emprises ferroviaires renforcent la fragmentation spatiale, la discontinuité du bâti entre l'ancien faubourg de la Chapelle et la Plaine accentue la rupture entre la banlieue et la capitale.

 

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CARTE DE 1900 

 

La Plaine Saint-Denis : un territoire industriel à proximité de la capitale

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PHOTOGRAPHIE AÉRIENNE DE 1949

L'orthophotographie de 1949 fait apparaître un espace entièrement dévolu à la production industrielle. Le document montre une densification du bâti là où des interstices agricoles survivaient dans la carte de 1900. Dans les années 50, la Plaine Saint-Denis est l'une des plus grandes régions industrielles d'Europe. La chimie (St Cobain), mais aussi l'énergie (dépôts pétroliers, usines de gaz et d'électricité) et les industries mécaniques constituent le triptyque de cette spécialisation industrielle.

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PHOTO AÉRIENNE DE 1949 (zoom)

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PHOTO AÉRIENNE DE 1949 + ROUTES

Dans l'organisation de cet espace, la circulation est essentielle pour la localisation des activités industrielles, comme en témoigne la présence de deux voies d'eau aménagées et le maillage extrêmement dense des réseaux ferrés. Le changement de niveau de zoom montre un tissu urbain où les habitations prennent le pas sur les industries. Il montre également la puissance du fait industriel dans le nord de l'agglomération parisienne. Néanmoins, l'observation plus fine de la photographie montre que les grandes usines côtoient les ateliers artisanaux. L'habitat ouvrier, insalubre, s'est fixé dans les interstices à proximité des ateliers et participe de cette densification de l'espace.  

La Plaine Saint-Denis : un territoire entre désindustrialisation et reconversion 

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                               CARTE DE 1979 AU 1/25000

 

Sur la photo de 1979, les héritages industriels du début du siècle sont prégnants. Cependant, la présence d'entrepôts et de magasins entre Aubervilliers et la Porte de la Chapelle, le long du canal St Denis, semble indiquer une amorce de reconversion dans la fonction logistique. Le maillage autoroutier (Bd périphérique et Al) et la proximité de Paris facilitent cette spécialisation.

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PHOTOGRAPHIE AÉRIENE DE 1987

 

La photographie aérienne de 1987 permet de repérer des usines désaffectées et des immeubles en voie de démolition. La désindustrialisation massive de la Plaine Saint-Denis a laissé de profondes traces dans le paysage et s'est accompagnée d'une dégradation des formes de l'habitat et d'une paupérisation. Poumon industriel de la capitale durant près d'un siècle, la Plaine Saint-Denis est traversée par des axes majeurs de circulation mais ne profite pas du rayonnement international de la métropole parisienne. 

Le Stade de France, un exemple de requalification urbaine

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PHOTOGRAPHIE AÉRIENE DE 1987

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PHOTOGRAPHIE AÉRIENE DE 2005

Les friches constituent des opportunités d'aménagement. La construction du Stade de France sur d'anciennes friches industrielles marque une rupture dans l'histoire de ce territoire. Si les traces de l'héritage industriel sont encore visibles sur la photographie de 1987, les studios de production audiovisuelle le long de l'avenue Wilson confirment le processus de reconversion et la tertiarisation des activités, à l'œuvre depuis les années 80.
Cette dynamique est visible sur la photographie de 2005 où, le long de l'autoroute A1, une série de chantiers indique la construction de bureaux. Alors qu'au siècle la plaine a été le réceptacle des grandes industries parisiennes, les réserves d'espaces laissées par les friches constituent désormais une opportunité pour l'aménagement d'un pôle tertiaire d'envergure régionale, voire internationale.  

L'organisation spatiale de la Plaine Saint-Denis

L'outil sig permet de réaliser avec Qgis un croquis à grande échelle de l'espace, pour mettre en évidence les profondes transformations urbaines générées par la dynamique de la tertiarisation : 
1/ Habitateturbanisation: la mutation vers de nouvelles activités supérieures a pour corollaire la construction de nouveaux logements (le long du canal, avenue Ullson) afin d'attirer de nouvelles populations. Ainsi la couverture de l'autoroute Al, la transformation du canal en espace s'inscrivent dans une dynamique de renouvellement urbain. Mais, dans cet espace en voie de gentryfication ( en lien avec l'émergence d'activités supérieures), les pressions sur les populations les plus fragiles s'accentuent en raison du renchérissement des coûts du foncier. La résidentialisation des nouveaux ensembles pour classes moyennes accentue le processus de fragmentation spatiale et sociale dans un territoire dépourvu de véritable centre.
2/ Voies de communication : la mise en relief de grands axes de transports souligne le caractère fondamental des mobilités et des interactions avec la capitale. La Plaine Saint-Denis est un territoire traversé par des flux à différentes échelles.
3/ Multifonctionnalité : alors que la spécialisation industrielle s'était organisée autour de trois secteurs, le croquis montre que le territoire urbain devient multifonctionnel. La construction du Stade de France a été le point de départ de transformations majeures. L'axe de bureaux semble se décliner du nord vers le sud, le long de l'autoroute Al et surtout de l'est vers l'ouest, le long de l'avenue du Landy et de l'autoroute A 86. Le renforcement de cet espace de bureaux et l'implantation de sièges directionnels ou opérationnels montre que ce pôle est en construction.

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 La Plaine Saint-Denis dans le contexte de la métropole parisienne 

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CARTE BANLIEUE PARISIENNE NORD

Le changement d'échelle permet de mettre en relief l'articulation de la Plaine Saint-Denis à d'autres espaces de la métropole parisienne. Entre la Défense, Marne-La-Vallée et Paris, le raccordement aux réseaux de transports (Al, A86, création de deux gares R.E.R. proximité de Roissy) renforce l'accessibilité et donc l'attractivité de la Plaine Saint- Denis au plan régional mais aussi international. Son émergence comme pôle tertiaire complémentaire à la Défense et à Paris participe d'une dynamique métropolitaine impulsée par la capitale.  

  

Un exemple de Travaux Pratiques 

Thème  La Plaine St Denis dans le contexte du Grand Paris

DURÉE : 1 heure en salle informatique
NIVEAU :  Première
OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES :  Repérer, observer et analyser la place stratégique de la Plaine Saint- Denis dans la création d'un pôle régional au nord de la métropole parisienne

L'EXERCICE

A — Construction du croquis
1/ Utilisez qgis édugéo. Accédez au SIG. Deux couches s'affichent par défaut. Décochez la couche Orthoimagery pour n'afficher que la carte 
2/ Faites un zoom + sur le nord de Paris, affinez pour obtenir une emprise suffisante sur St Denis et le stade de France puis cochez la couche orthoimage pour afficher la vue aérienne actuelle sur la zone.
3/ Ajoutez la couche Hydrographie.
4/ Ajoutez de la même manière la couche Transport networks/ Railways pour obtenir le réseau ferroviaire. 
5/ Créez une nouvelle couche édugéo pour dessiner les axes routiers les plus importants. Attention à bien choisir un figuré linéaire que vous enregistrez dans un répertoire de travail spécifique. Une fois cette couche enregistrée, passez en mode édition (crayon) pour dessiner l'espace. Enregistrez votre forme et arrêtez le mode édition.
6/ Procédez de la même manière pour le prolongement de la ligne 13 et le projet arc express.
7 / Utilisez l'outil annotation pour quelques indications de localisation. 
8/ Utilisez maintenant l'outil mise en page de la carte : - ajoutez une carte et dessinez sur le fond vierge le cadre de la carte ; - ajoutez un titre et une légende ; - ajoutez sur la carte les figurés ponctuels pour compléter la légende. 
9/ Imprimez votre carte ou enregistrez-la au format image ou pdf
IO/ Enregistrez votre carte si vous ne l'avez pas encore fait.

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 B- Observation :

La situation actuelle : La position géographique entre la Défense et Roissy, la présence de deux gares RER (RER B et D), d'un réseau autoroutier (Al, A3, A86) font déjà de la Plaine Saint-Denis un pôle attractif. Cependant, dans une organisation radiale dont la capitale est le centre d'impulsion, le territoire de la Plaine St Denis ne dispose pas encore des infrastructures de transport qui permettraient de renforcer la polarisation au nord de la métropole parisienne.
La situation future : Avec la création d'Arc Express, métro automatique de rocade pour desservir l'Île- de-France, la Plaine Saint-Denis va devenir la clé de voûte d'un réseau reliant Versailles, la Défense, Roissy, Marne-la-Vallée et Orly. De plus, le projet de « gare TGV intemationale », prévue à St Denis Pleyel, constituera un point de maillage majeur dans la structuration du Grand Paris et complètera l'ouverture européenne de cet espace.

C- Analyse :

On voit comment les projets d'infrastructures du Grand Paris vont impacter l'organisation spatiale du nord de la métropole et préparer le territoire à sa vocation de pôle de compétitivité. Le nord de la métropole parisienne est en effet voué au développement d'un cluster spécialisé dans les activités de création (cinéma, production audiovisuelle, design, jeux vidéo, multimédia, graphisme, mode, musique, cultures urbaines, métiers d'art.). Le projet concerne en premier lieu les communes de Saint-Ouen, l'Ile-Saint-Denis, Saint-Denis et Aubervilliers, soit environ 2 400 hectares et 218 000 habitants.