Cahier pédagogique "Belfort-Montbéliard"
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Les ressources disponibles
Vous disposez sur la zone de Belfort d'une couverture photographique ancienne datant de 1951 à comparar avec la carte ancienne de 1950 disponible dans le fond Géoportail.
Carte de 1973 | Carte actuelle |
Photographie aérienne de 1951 | Photographie aérienne actuelle |
Un territoire dans son environnement régional
La trouée de Belfort correspond au passage le plus aisé entre la plaine d’Alsace et le bassin du Rhône. L’étymologie transparente (beau/fort) traduit bien la situation stratégique de la ville qui a fait d’elle une place forte militaire et le siège d’une garnison.
relief et couche bâtiments
On peut repérer sur la carte topographique les nombreux forts qui protégeaient la ville.
Belfort, traversée par la Savoureuse, une rivière torrentueuse domestiquée par des quais en grès rose, s’est d’abord développée au pied de la « Roche », falaise calcaire
sur laquelle se dresse le château, puis s’est étendue vers l’ouest, dans le bassin alluvionnaire de la rivière. Belfort est entourée de collines : La Miotte, La Justice,
Les Perches, Bellevue, Le Mont et enfin le Salbert, couvert d’une forêt de feuillus qui constitue un espace de respiration pour les citadins.
Carte actuelle
Carte actuelle couche bâtiments, hydrographie et altitude Située à 25 kilomètres au sud de Belfort, Montbéliard s’est développée à l’origine sur un rocher fortifié surplombant le confluent de l’Allan et de la Lizaine. |
La superposition des couches surface bâtie et hydrographie avec la couche altitude permet de prendre la mesure des contraintes géographiques. La ville possède en bordure de l’Allan un grand parc arboré de 10 hectares, le Près-la-Rose, et un port de plaisance sur le canal du Rhône au Rhin. |
Belfort/Montbéliard : une métropole bi-polaire qui se rééquilibre.
Inscription dans les programmes :
CM1
Thème 1 Découvrir les lieux où j'habite
6e
Thème 1 : Habiter une métropole
3e
Thème 1 : Dynamiques territoriales de la France contemporaine
Thème 2 : Pourquoi et comment aménager le territoire?
1e
Thème 1 La métropolisation : un processus différencié
La lecture de la carte régionale révèle un certain nombre de réalités : Belfort apparaît comme une ville compacte alors que Montbéliard est au coeur d’une agglomération plus large. La consultation des données de l’Insee confirme cette impression : au premier janvier 2008, Belfort comptait 51 359 habitants, Montbéliard 26 827 habitants et Héricourt 10 797 habitants.
Si l’on dépasse les limites communales pour s’intéresser à l’aire urbaine*, on constate que Belfort compte un peu plus de 100 000 habitants et que Montbéliard approche les 180 000 habitants. Les deux villes forment la plus grande aire urbaine de la Franche-Comté. Entre ces deux pôles urbains reliés par un axe nord sud, a ville d’Héricourt apparaît comme un pôle secondaire.
Depuis décembre 2009, l’autoroute A36 offre désormais trois voies de circulation entre Belfort et Montbéliard et constitue ainsi un cordon ombilical entre les deux villes avec plus de 50 000 véhicules comptabilisés par jour. Construite dans les années 1970, l’autoroute A36 relie Beaune à Mulhouse. Elle joue un rôle essentiel dans la vie économique de l’Est de la France. Elle est devenue l’un des principaux axes d’échanges commerciaux, industriels et touristiques avec l’Allemagne, la Suisse et l’Espagne.
À plus grande échelle, l’ensemble Belfort/Montbéliard s’inscrit dans le cadre de la métropole Rhin-Rhône, imaginée en 2005 par la DIACT (Délégation interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité des territoires), qui rassemble autour du projet de ligne à grande vitesse 3 régions françaises, 5 cantons suisses et un land allemand !
* Aire urbaine (définition de l’Insee) : ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle urbain, et par des communes rurales ou unités urbaines (couronne périurbaine) dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci.
Étude de cas : organisation et dynamique des espaces industriels
Inscription dans les programmes :
3e
Thème 1 Dynamiques territoriales de la France contemporaine
1e
La France : les systèmes productifs entre valorisation locale et intégration européenne et mondiale
Sochaux Montbéliard : un exemple de ville industrielle.
Sochaux est le siège d’un site industriel majeur du groupe automobile PSA Peugeot Citroën fondé et dirigé par la famille Peugeot. L’aventure automobile de Sochaux a commencé en 1912, quand Peugeot a racheté les ateliers automobiles Rossel. La population s’est rapidement développée, avec l’arrivée d’ouvriers immigrés, logés dans des cités construites par Peugeot, propriétaire des terrains. En 1912, la ville comptait environ 500 habitants. Vingt ans plus tard, la population avait été multipliée par six.
La ville a longtemps été le plus gros site industriel d’Europe et accueille aujourd’hui 12500 salariés, contre environ 40 000 dans les années 1970. Ce déclin industriel est à rapprocher d’une étude de l’Insee publiée en avril 2008, qui fait état des perspectives démographiques pour la région. Dans la communauté d’agglomération du Pays de Montbéliard, le nombre d’habitants passerait de 118 500 à 108 400 entre 2005 et 2020, soit une baisse de 8,5 %.
La courbe d’évolution de la population traduit la forte croissance de la ville pendant les Trente Glorieuses, âge d’or aujourd’hui révolu. On assiste donc progressivement à un rééquilibrage entre les deux pôles urbains au profit de Belfort, dont les fonctions métropolitaines sont renforcées par l’implantation de la gare TGV sur la ligne est. |
Diagramme évolution de la population Source : le site cassini.ehess.fr |
Pour en savoir plus :
Photographie aérienne de 1977 et couche bâtiments |
Couche Corine Land Cover |
La carte permet de mesurer l’emprise des activités automobiles dans l’espace urbain : l’usine occupe 265 hectares, à comparer aux 350-400 hectares de la commune. La place de l’industrie dans la ville peut se lire en confrontant la couche photographie ancienne et la couche surfaces bâties actuelles. Au 1/16000, la couche surfaces bâties permet de distinguer les différents types de bâtiments. La légende s’obtient en cliquant sur le i de la couche bâtiments. Il est facile ensuite de repérer les zones industrielles ou commerciales. |
Après lecture attentive de la carte topographique, on comprend mieux cette vue thématique de la couche Corine land cover, qui permet un exercice de lecture de la morphologie urbaine. On repère en rouge les zones urbaines et en violet les zones industrielles et commerciales. L’emprise des usines automoiles au coeur de la cité est ainsi clairement établie. |
LGV Rhin-Rhône : la gare de Belfort-Montbéliard.
Inscription dans les programmes :
3e
Thème 2 Pourquoi et comment aménager le territoire ?
1e
Thème 3 Des mobilités généralisées
Photographie aérienne prise en 2007 |
Sur la photographie de 2007, la future ligne à grande vitesse se distingue très clairement, de même que les travaux de terrassement de la future gare. On notera qu’au XIXe siècle, les gares étaient implantées à proximité immédiate du coeur des villes et que désormais les gares TGV sont le plus souvent implantées en pleine campagne. Le projet de ligne à grande vitesse Rhin-Rhône a été lancé en 2006. Il a pour objectif la création d’un réseau ferroviaire à grande vitesse à l’échelle européenne, par la mise en connexion du réseau français aux réseaux suisse et allemand. « La LGV Rhin-Rhône a permis de créer un nouvel espace géographique : la Métropole Rhin-Rhône. L’espace géographique Rhin-Rhône a été transformé en communauté politique, économique, sociale, culturelle, touristique… ». La LGV Rhin-Rhône a été conçue comme une étoile à « trois branches » : la branche Est, la branche Ouest et la branche Sud, inscrites dans la loi Grenelle 1 de l’Environnement qui prévoit, à l’horizon 2020, le lancement de 2000 km de lignes nouvelles. Source : http://est.lgvrhinrhone.com Ligne LGV : http://www.rff.fr/cartes/carte_projets.html |
Photographie aérienne prise entre 2000 et 2005 |
La branche Est relie Mulhouse à Dijon, via Belfort-Montbéliard et Besançon sur une longueur totale de 190 km (140 km pour la première phase de réalisation). Cette ligne a été inaugurée le 11 décembre 2011. La branche Ouest relie la branche Est à la région parisienne et au Nord de la France. Ce projet avait pour ambition de permettre la continuité du service TGV vers Paris, en traversant l’agglomération dijonnaise. La branche Sud relie la branche Est et la ligne classique Dijon-Dole à Lyon et au sud de la France. Elle permet des gains de temps de parcours importants pour relier l’Est de la France à la région Rhône-Alpes. La création d’une nouvelle gare dite de Belfort-Montbéliard TGV sur le site de Meroux-Moval est présentée par Réseau Ferré de France comme « un pôle d’échanges multimodal où trains, bus, taxis, voitures, deux roues et piétons se côtoient depuis décembre 2011, dans un ensemble bien intégré à son environnement et ouvert sur la région. Cette gare a fait l’objet d’une démarche environnementale portant sur l’utilisation des ressources naturelles pour réduire les besoins en chauffage et en climatisation (puits canadiens, géothermie, station solaire…) ». |